mardi 14 août 2007

Partie 2 - Chapitre 11 - L'interlude du retour

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Comme j'avais eu raison de tirer le fauteuil roulant à mon dieu de père adoptif! Car si extraire le Fimevissipi de son trou était une chose, le faire avancer en était une autre. Pauv' petit garçon qui n'avait jamais posé un pied devant l'autre. Et bien entendu il se montra un piètre marcheur, plutôt du genre fragile sur ses cannes. Heureusement son ultra apprentissage des choses de la vie me facilitait la tâche. Il avait atteint une taille adulte en quelques semaines et en quelques heures il trouva un équilibre précaire. Son buste faisait des allers retours pour éviter toute chute mais pour un début c’était fort prometteur. Peu musclé des guiboles, le fauteuil lui permettait de se reposer lorsque le besoin se faisait sentir. Et comme dans cet univers de verdure luxuriante, c’était le monde à l’envers les deux papillons qui nous avaient ouvert le chemin lors de notre arrivée étaient devenus chenilles et nous attendaient pour escorter notre sortie. L’escorte était lente du genre de celle qui précède un convoi exceptionnel mais elle nous mena à la porte de ce mystérieux paradis. On longea Big Sevi, le quatrième bras, et puis on le longea encore et encore, on fit une pause et à nouveau on le longea. Les deux chenilles étaient moins loquaces qu'à notre arrivée comme si ce silence était leur façon à elles de se joindre à notre tristesse. Car oui nous étions triste de quitter ce jardin de délices. Adieu pensai-je avec un douloureux pincement au cœur. Il y eut du brouillard et il était si dense que l'on s'y perdit. Et puis l’air sec et glacial d'un monde réel que nous avions oublié vint nous raffermir le visage. L'épais voile se dissipa au fil de notre progression pour laisser peu à peu place au monde affreux que j'avais laissé derrière moi quelques semaines auparavant. L'odeur de l'asphalte vint remplir mes poumons et je sus que notre refuge paradisiaque venait de s'évaporer. Je me retournai sans conviction et constatai que tout avait disparu. Il n'y avait plus de Big Sevi pas plus qu'il n'y avait de vastes prairies boisées. A la place un parking immense régnait en maître. Son gris de goudron donnait le ton. Notre avenir serait sombre. Les gens positifs pensent qu'un avenir gris est toujours mieux qu'un avenir noir et qu'il faut savoir s'en satisfaire pour croquer la vie. Si j'avais été une enfant malpolie mais je ne l'étais pas j'aurais sans hésiter insulté ces gens en usant jusqu'à la semelle le mot connard. Je n'ai pas de souvenir de mon passé mais je le sens mon caractère est un héritage génétique. Oui il va sans dire, je préfère mille fois les pessimistes, les blasés, les déçus, aux optimistes, aux positifs aux souriants. Enfin je m'éloigne... Notre épopée était loin, avait-elle jamais existée d'ailleurs... (seules les jambes couvertes de terre de Fimevissipi étaient là pour asseoir ma conviction que tout cela n'était pas le fruit de mon imagination débordante) Asphalte Hurlante chante la caution. Il était temps d'oublier ce passé. Une route s'ouvrait devant nous. Elle nous mènerait là où était notre destinée. Il faisait chaud, une chaleur à faire fondre le revêtement de la route, et le pneu du fauteuil semblait attendre le bon moment pour crever et nous pourrir un peu plus la journée. Quelqu’un parla. Peut-être étais-ce moi. Ou peut-être pas.


  • L’été s'ra noir mon pote…


Cette affirmation me plaisait et j'y croyais. Les choses allaient mal tourner c’était comme cela je pressentais la suite des évennements et ouais l’été serait noir mon pote. Fimevissipi qui avait vite apprit les états d’âme me trouva bien « qittonotvi » comme il disait (pessimiste pour les non qeqe-iv-nuoiste), et cela le fit bien rire. Au loin venait un bus. J’étais enjouée de voir Fimevissipi rire dans ce moment qui moi me glaçait. Je n'avais pas la moindre envie de me montrer sous un mauvais jour alors pour égayer un peu notre journée je m'essayai à l'humour.


  • tu me trouves un peu trop catastrophique, hein Fimevissipi, un peu trop fin du monde alors regarde le bus là bas

Comme s’il était attardé il dirigea son regard le bus en répétant inlassablement « cyt…cyt…cyt…. »


  • Alors tu vois Fimevissipi si j’avais la force de pousser ce bus dans une rivière... ok? et qu'une fois dans la rivière le bus ne coule pas... alors on pourrait dire : si le bus flotte alors le carnage n’est pas loin.


Pas de réaction.


  • Ce que je veux dire, c’est que cette phrase prononcée avec mon ton fin du monde va te faire peur car j’y parle de carnage alors qu’en fait il ne s’agit que d’une plaisanterie avec un tout petit jeu de mot un bus flotte, un car nage.


Fimevissipi me regarda drôlement perplexe.


  • Si on refait la même phrase en inversant les véhicules tu vas voir c’est nul et tout pourri: si le car flotte alors le bus nage n’est pas loin. Tu vois c’est vraiment pas drôle alors que si le bus flotte alors le car nage n’est pas loin ça c'est drôle... Car bus ; flotte nage ; car nage ; carnage.


Après cette longue et difficile explication de ma blague, il décocha un sourire mais je crois qu’il le fit pour me faire plaisir. Bon au moins avait-il comprit une règle essentielle de vie en société. Et puis ce n’était pas très grave après tout, je lui demandais peut-être trop de présence d’esprit dans ce jour de confrontation officiel avec le monde réel. L'humour viendrait plus tard. Et puis :


  • to mi cyt gmuvvi mi despehi….traduisit Fimevissipi avant de s’esclaffer de rire.


Je lui tombais dans les bras et nous restâmes ainsi de longues minutes, mort de rire, dans ce pur moment de comédie. Rapidement une connivence de dialogue s’instaura entre nos deux esprits rieurs. Cette crainte du monde réel qui marquait au fer rouge mon estomac s’évanouissait grâce à nos fantaisies. On se balada, on fit les fous c’était sacrément rigolo. Pour la première fois de ma vie je me sentais libre. Le rire avait du bon et j'en profitais pleinement. J'allais rentrer chez l'autre lui refourguer son fauteuil et prendre le large sans lui fournir plus ample explication. C'était ma vie et elle ne regardait que moi. Personne n'aurait le droit de me diriger. Mais dans l'immédiat oui il me fallait lui ramener son fauteuil. Bientôt Fimevissipi n’en aurait plus utilité. Il gambaderait comme tout bipède et le vieux lui en avait grand besoin si l’idée de mourir ne lui avait pas encore traversée l’esprit ou le cœur. J'étais plongée dans mes pensées et ne portai aucune attention au pont que nous traversâmes. Au contraire de Fimevissipi qui s'y arrêta. Quand finalement je m'aperçus qu'il n'était plus à mes côtés je me retournai. La tête penchée par dessus le pont il semblait admirer le trafic routier. Sous nos pieds le périph' autoroutier, cette ceinture de goudron qui encercle la ville. La journée sera ludique mon petiot. Et oui, le jeu pouvait commencer. Fimevissipi était ébahi par ce défilé continu, par cette procession multicolore à toute vitesse. A notre gauche il y avait celles qui arrivaient impatientes de s’engouffrer dans la ville et à notre droite, celles qui la fuyaient, exténuées par la lutte imposée. Moi je les voyais jaunes, rouges, blanches, noires, vertes ou encore grises et bleues. A l'évidence je souffrais d’une insuffisance vocabularistique de taille qui justifiait mon ignorance des mille et une colorations inventées par les constructeurs. Fimevissipi était quant à lui aussi droit et tendu qu'une courbe ratée. Pénétré par le show des machines rutilantes il donnait de l’œil, baveux. Du haut de son pont il maîtrisait la situation tel un chef son orchestre. C’est à croire que la pureté de notre récent paradis appartenait déjà à ses lointains souvenirs. L’odeur de l’asphalte chauffée aux Michelin, Brigestone et autres lui attaquait le nez et le bruit flamboyant des moteurs tour à tour, hdi, dci voire gti visait le supposé point G de ses tympans. Devant nous étaient disposés solennellement les pierres et cailloux que nous avions amassés sur la route. Si cette quasi carrière que nous détenions avait pour mission d'indiquer à un quelconque petit poucet son chemin ben c’était rapé nous venions d’effacer sa piste. Nous avions transporté ces cailloux dans notre fauteuil, décidément bien pratique. Un joli tas de caillasse ça c’était sûr. Il en était de toutes les tailles, du gravillon inutile s’il est lancé seul mais susceptible de causer de gros dégâts lorsqu'il est lâché en rafale au presque rocher du genre munition de lance-roquettes. C'était l'heure de la récrée et en bonne éducatrice que j'étais je décidai que notre jeu ne serait pas dépourvu d'apports pédagogiques. Comme aiment à dire les vieux jouer c'est bien mais si l'on peut apprendre en s'amusant c'est mieux. Moi j'ai souvent dit Foutaises à ce type de discours mais rien que pour voir ce que cela pouvait donner de jouer en s'éduquant je tentai le coup. Il en allait de l'équilibre mental et intellectuel de Fimevissipi. Et oui…sans apport pédagogique il n'est pas un jeu qui ne mérite d’être joué.


  • Tu vois Fimevissipi, notre jeu de cet après midi va t’aider dans ton appréhension du monde. Tu m’excuseras ta formation ne sera pas un apprentissage pour apprenti sage mais pour apprenti homme. Au sortir de cette partie que l’on va se faire, tu seras déjà un peu l’un des leur car c'est peut-être dommage mais à présent tu n’as plus le choix il te faut en être... un homme. Finis d'être une plante. Alors ce jeu qui se veut éducatif aura quatre objectifs et comme les choses sont bien réparties il y en aura deux principaux et deux secondaires. Apprendre à compter et connaître les couleurs tout d’abord et apprendre à viser et connaître les différents modèles de bagnoles. Je te laisse deviner quels sont les objectifs principaux et quels sont les secondaires, cela n’est pas si évident. Car tu t’en rendras compte par toi-même, dans un monde d’homme connaître les voitures est idéal pour t’insérer socialement. Tu verras qu’il te sera plus profitable de maîtriser l’équipement de série du dernier monospace que d’affirmer quelques vérités mathématiques à base d'additions ou de soustractions. En gros savoir si les appuies têtes arrières sont de série sur la version Rxe ou si c’est sur la Rxt, voilà quelque chose qui favorisera des relations durables. A contrario corriger ton voisin de table qui soutient que la solution du problème donné par la maîtresse « Un enfant va tous les matins, sauf le lundi puisque c’est le jour de repos du méritant commerçant, chercher des bonbons à la boulangerie. Sachant que cette dernière est à 800 mètres combien de kilomètres parcourt le client en devenir du dentiste par semaine » est 9,6 km ne t’apportera que tracas pire quelques coups et autres crasses. J’ai vu ton œil frémir Fimevissipi, tu as cru avoir la réponse, non je ne le crois pas moi. Ta réaction est trop instantanée. Tu as certainement oublié et c’est là bien normal c’est ton premier problème qu’il faut multiplier ton résultat par deux. Car ce n’est pas le tout de se rendre à la boulangerie il faut ensuite retourner à la maison. Et oui je suis chiée un piège dès le premier exercice. Enfin bon passons... Voilà comment va se dérouler notre jeu aux quatre objectifs identifiés et listés : Je vais réciter les chiffres dans ma tête jusqu’à ce que tu me dises stop. J’annonce le chiffre sur lequel je m’arrête puis c’est à toi de réciter les couleurs dans ta tête jusqu’à ce que je t’arrête. Au second tour on inverse. La combinaison que l’on va avoir sera du genre « 5 bleu » cela signifie qu’il faut toucher à l’aide de nos cailloux la 5ème voiture bleue qui passe sur l’autoroute en dessous. Attention je te préviens tout de suite il ne s’agit en aucun cas de viser cinq voitures bleues de suite. On est pas ici pour tout casser mais bien pour apprendre. J’espère avoir été suffisament clair. On va pouvoir commencer.


Et effectivement la partie commença dans la foulée.


  • (un… deux… trois… quatre… cinq…. Six…. Sept… huit… …neuf…un… deux… trois… quatre…. Cinq… six)

  • TVUQ !

  • Six, à toi compte les couleurs

  • (Puos…cmiy…keypi….suyhi…..hsot….wisv….cmepd)

  • STOP !

  • Cmepd

  • Ok alors ça nous fait la sixième voiture blanche à dégommer. Vu la couleur que tu as choisi ce ne devrait pas être trop long.


Et effectivement ce ne fut pas long…carrément rapide


  • Noooon Fimevissipi pas ça, pas sur la première qui passe.


Je courus de l’autre côté du pont. Une petite voiture noire dessinait un S à la manière d'un pilote de Formule 1 pressé de chauffer la gomme de ses pneus. Après moults efforts elle se rétablit enfin. Ouf! l'accident n'était pas passé loin. Je me concentrai afin de récupérer mes esprits. Je ne voulais surtout pas accabler Fimevissipi. Après tout c’était son premier tir.


  • Allez Fimevissipi ce n’est rien. C’était un coup d’essai. et puis déjà un premier bravo, tu vises très bien et ça c’est pas donné à tout le monde. C’est déjà un objectif d’atteint. Reste maintenant à mieux compter et à respecter le code couleur que l’on s’est fixé. Je vais te montrer.


Je ramassai une petite pierre à peine plus grosse que mon poing et m’installai en position de tir. Le blanc était très en vogue ça défilait de partout.


  • une….(un fourgon pas vu la marque)

  • deux…(un autre fourgon, un Mercedes je crois)

  • trois…ah oui Fimevissipi petite précision utile. On exclus systématiquement les motos. Je ne connais pas la véritable raison mais à mon avis je suppose que c’est parce qu’elles sont bien souvent bicolore. Aussi cela pourrait être source de conflit entre les participants.

  • Quatre….l’heureuse élue est au bout de la ligne droite…

  • Cinq….et la gagnante est….

  • Six, te voilà..


De toutes mes forces je lançai ma pierre. Elle retomba à toute vitesse pour venir s’écraser contre la route.


  • oh non j’ai loupé, bordel, j’suis trop dég'. Mince. Bon ben les scores sont vierges à l’issue de la première manche. C’est à nouveau ton tour. A toi de compter les chiffres.

  • (bisu…yp….fiyz…vsout…ryevsi….dopr…toz….tiqv…jyov… piyg….bisu)

  • STOP !

  • Bisu

  • Zéro ! ! ! c’est une blague Fimevissipi, dis moi que c’en est une. Bordel on avance à rien dans ce jeu. Tu peux pas choisir le zéro on fait comment après. On lance pas de pierre c’est ça ben non se serait comme passer son tour autant pas jouer. On va faire plus simple, je choisis que tu lances sur la 3ème voiture rouge. C’est parti.


L'adrénaline grimpait le long de mon épiderme dorsal. Quant à Fimevissipi je sentais une légère pointe d'anxiété dans son attitude que j'attribuai à sa probable crainte de louper son tir. Les deux premières voitures rouges passèrent dans le même seconde, il ne restait plus qu’à attendre la prochaine. Mais comme ce fut long! Elles semblaient s'être passées le mot "Attention la prochaine se fait dégommer!" et ainsi modifaient sous nos yeux avides de rouge leurs trajectoires. Je les imaginais rejoindre une cabine de peinture installée pour l'occasion en bordure de route où elles se refaisaient une beauté, dissimulant ainsi le rouge flamboyant sous un bleu passe-partout. Et ces voitures de passer ensuite en toute impunité sous notre pont avec leur peinture mal imprégnée. Dès lors j’eu envie de proposer à Fimevissipi de viser les bleues en lui disant « bleues dessus, rouges dessous, techniques de camouflage » mais comme je craignais qu’il se mette à mélanger les couleurs je décidai de compter jusqu’à dix en fermant les yeux. Si à dix, toujours pas de rouge, je serai bien obligée de lui avouer le vice des rouges et leur manière égoïste de nous gâcher la partie. 10… 9… 8… 7… 6… 5… 4… 3… 2…. 1… j’ouvris les yeux et scrutai le plus loin possible. Et finalement je la distinguai. Tout au fond je sentis son rouge de feu. D’abord petit point insignifiant, elle avançait à vive allure pour ressembler de plus en plus à une de celle que nous attendions.


  • Prépare toi Fimevissipi la voilà.


Sa pierre était prête à exploser elle ne tenait plus de rester dans les mains moites de Fimevissipi. Elle interpellait le break familial rouge qui brûlait le bitume « magne toi » lui susurrait elle « je vais être ton nouveau passager » ; « non non ne vous serrez pas à l’arrière, votre break dispose de deux banquettes arrières et je ne suis pas si grosse » Heureusement d’ailleurs que la pierre était enthousiaste car Fimevissipi était quant à lui beaucoup plus réservé. Crispé il arma son bras tandis que le break entamait le dépassement de plusieurs poids lourds. Le break Volkswagen rouge roulait sur la file de gauche lorsque la roche vint percuter le pare brise. Le chauffeur chercha à éviter la pierre et fit un écart malheureux. Il y eut un son il fut suivi d'un éclat. Sa voiture fonça à toute vitesse contre la rambarde de sécurité. Une fraction de seconde s’écoula pendant laquelle je crus deviner une esquisse de sourire satisfait chez Fimevissipi et puis le break rouge de chez Volkswagen décolla dans un fracas retentissant, mais tout de même différent de celui d’un avion de ligne, et alla s’encastrer, là plutôt dans le style avion de voltige, dans le pilier du pont. De notre observatoire nous ressentîmes une légère vibration. En bas ça devais faire mal. Looping raté. Un nuage découvrit le soleil et le visage de Fimevissipi s’éclaircit. Les routiers appuyèrent brusquement sur leurs freins et leurs poids lourds manquèrent de se percuter les uns les autres. En un bref instant mon regard croisa celui du chauffeur du premier tracteur. Il avait tout vu, j’en étais certaine. Le vacarme généré par les crissements de pneus me laissait imaginé un carambolage. Celui ci ne se produisit pas. L’expérience des routiers les aida certainement. Tandis que la peur s’infiltrait dans mes veines afin de me glacer les sangs, Fimevissipi exposait à qui la voulait voir sa satisfaction. Grand sourire il me cherchait du regard, les yeux étincelant.


  • O fu ov! Duum...

  • Ouais tu l’as fais…. et ça l’fait pas…magnons nous il faut décamper en vitesse.


Je renversai d’un coup le reste de caillasse du fauteuil et insistai pour que Fimevissipi regagne sa place.


  • ki wiyz ipdusi kuyis

  • Nooooon ! ! la partie est finie, c’est bien je crois que tu as atteint les objectifs fixés. Maintenant tu remontes dans le fauteuil l'heure est venue de détaler.


Fimevissipi regarda avec déception les pierres que nous abandonnions, prit place dans le cockpit roulant et nous déguerpîmes. Pendant que je le poussais, un vent de panique se faufila le long de ma colonne vertébrale et me glaça. Je les entendais, à quelques mètres en dessous de nous s’afférer autour de la voiture accidentée. Une fois le pont traversé je me risquai au pire et regardai derrière moi. A quelques dizaines de mètres de nous les flammes s’élevaient de ce qui, quelques minutes auparavant, avait ressemblé à un break Volkswagen rouge. Les routiers semblaient gérer efficacement la situation en attendant l’arrivée des secours. Fimevissipi lui ne se retourna pas. Il dodelinait du chef, épuisé par l’excitation ludique du jeu. L'apprentissage ne faisait que commencer...






... to be continued

la suite sera en ligne mercredi 22 août

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai voulais mettre quelque chose comme ça sur mon site et vous m'avez donné une idée. Cheers.

Anonyme a dit…

Je suis récemment tombé sur votre blog et ont été la lecture de long. J'ai pensé que je laisserais mon premier commentaire. Je ne sais pas quoi dire sauf que j'ai eu plaisir à lire. Nice blog.